La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc représente une opportunité pour le Bénin de réaliser une performance significative sur la scène continentale. Toutefois, pour être à la hauteur de cet événement prestigieux, plusieurs aspects doivent être améliorés.
De la préparation tactique à l’amélioration des infrastructures, Afrik11 vous propose une analyse approfondie des domaines où les Guépards doivent progresser pour aspirer à un parcours réussi.
1# Renforcer la cohésion tactique et la constance
L’une des principales faiblesses de l’équipe béninoise ces dernières années est le manque de constance dans ses performances. Bien que les Guépards aient montré des éclairs de brillance, comme leur parcours jusqu’aux quarts de finale de la CAN 2019 en Egypte, ces performances exceptionnelles restent sporadiques. Une cohésion tactique renforcée est nécessaire pour maximiser le potentiel de l’équipe dirigée par Gernot Rohr.
Révision des plans de jeu : Les Guépards doivent adopter des schémas tactiques adaptés aux compétitions africaines, qui requièrent souvent un équilibre entre solidité défensive et efficacité offensive.
Formation continue du staff technique : L’équipe technique doit suivre les évolutions du football moderne afin de préparer des stratégies adaptées à leurs adversaires. Ceci afin de tenir tête à toutes les équipes du continent.
#2 Développer les talents locaux et renforcer la détection
Le potentiel footballistique du Bénin repose en grande partie sur sa capacité à développer des talents locaux. Cependant, l’absence de structures de formation solides limite souvent l’émergence de joueurs capables de s’imposer au niveau international.
Création d’académies locales : La mise en place d’écoles de football dans différentes régions du pays est essentielle pour détecter et former les jeunes talents. Ce qui se fait constater un peu plus dans le pays avec divers centres de formations, dont AS Lagarde.
Partenariats internationaux : Collaborer avec des clubs ou des organisations étrangères pourrait offrir aux joueurs béninois des opportunités d’améliorer leurs compétences dans des environnements plus compétitifs.
#3 Investir dans les infrastructures sportives
Le niveau des infrastructures sportives joue un rôle crucial dans la préparation d’une équipe nationale. Actuellement, le Bénin accuse un retard à ce niveau, avec des installations souvent inadéquates pour les besoins d’une équipe aspirant à des performances internationales.
Modernisation des stades : Les infrastructures existantes doivent être modernisées pour offrir des conditions optimales d’entraînement et de compétition. Ce qui a été fait d’ailleurs avec la rénovation du Stade Général Mathieu Kérékou, qui a couté plus de 13 milliards de Francs CFA, selon les chiffres avancés par le gouvernement du pays.
Construction de centres de performance : Des installations dédiées à la préparation physique et tactique de l’équipe pourraient significativement améliorer la performance des joueurs. Ambitieux, le président du Bénin, Patrice Athanase Guillaume Talon, ne ménage aucun effort pour construire des centres adéquats. Plusieurs stades omnisports ont été construits dans ce cadre dans diverses communes du pays.
#4 Améliorer la gestion administrative
Un autre obstacle à la progression du football béninois est souvent lié à des problèmes administratifs. La transparence et l’efficacité de la gestion sont des préalables indispensables pour prétendre à de bons résultats, notamment la planification à long terme. La Fédération béninoise de football (FBF) doit établir une feuille de route claire pour le développement du sport au niveau national.
Aussi, faut-il penser la professionnalisation des ligues locales. Une ligue nationale plus compétitive servirait de tremplin pour les jeunes joueurs et renforcerait l’ensemble de l’écosystème footballistique afin d’avoir plus d’atouts pour une équipe nationale solide.
#5 Renforcer la préparation mentale des joueurs
Outre les compétences physiques et techniques, le mental joue un rôle décisif dans les compétitions internationales. Le Bénin doit investir dans l’accompagnement psychologique de ses joueurs pour les aider à gérer la pression et à rester concentrés, notamment des séances de coaching mental. Des ateliers réguliers axés sur la gestion du stress et le renforcement de la confiance en soi pourraient faire la différence.
Il faut également miser sur l’encadrement individuel. En effet, les joueurs doivent bénéficier d’un suivi personnalisé pour résoudre des problèmes spécifiques liés à leur rôle dans l’équipe.
#6 Favoriser une meilleure intégration des binationaux
De nombreux joueurs béninois évoluent à l’étranger, mais leur intégration dans l’équipe nationale est parfois chaotique. Une meilleure coordination est nécessaire pour maximiser leur apport. Organisation de stages réguliers, c’est-à-dire qu’il faut penser à des regroupements fréquents entre locaux et expatriés permettraient de renforcer l’osmose au sein de l’équipe.
Aussi, faut-il penser la gestion des convocations. A ce niveau, la fédération doit travailler en collaboration avec les clubs pour garantir la disponibilité des joueurs expatriés pour le renforcement de l’équipe nationale.