Près d’un an après la séparation entre Djamel Belmadi et l’équipe nationale algérienne, le flou persiste quant aux termes de la résiliation de son contrat. Pourquoi ce dossier reste-t-il irrésolu ? Afrik11 vous explique une affaire qui continue de faire parler dans le monde du football algérien.
Un départ controversé après un règne marqué de succès
Djamel Belmadi restera dans l’histoire comme l’un des entraîneurs les plus emblématiques des Fennecs. Sous sa direction, l’Algérie a atteint les sommets en remportant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 en Égypte, un sacre mémorable salué par tout le continent. Son bilan impressionnant, notamment 42 victoires, 16 nuls, et seulement 6 défaites, en plus de la qualité de jeu de son équipe, faisait de lui un technicien incontournable.
Cependant, tout a changé lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. L’élimination dès la phase de groupes a mis fin à une dynamique victorieuse et a creusé un fossé entre Belmadi et la Fédération algérienne de football (FAF). Quelques semaines après cette contre-performance, Walid Sadi, président de la FAF, a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec le sélectionneur. Mais ce départ n’a pas été aussi simple que prévu.
Les zones d’ombre autour du contrat de Belmadi
L’un des principaux points de friction réside dans les termes de la rupture de son contrat. Selon plusieurs sources, l’ancien milieu de terrain des Fennecs bénéficiait d’un contrat dépourvu d’objectifs spécifiques. En conséquence, l’ex-sélectionneur aurait demandé à la FAF une résiliation unilatérale pour formaliser sa mise à l’écart, ce qui, semble-t-il, n’a pas été fait.
Cette situation a provoqué un bras de fer silencieux entre les deux parties. La FAF, bien qu’ayant installé Vladimir Petkovic comme successeur, n’a pas clarifié si le dossier administratif de Djamel Belmadi était définitivement réglé. Si ce n’est pas le cas, Belmadi pourrait encore solliciter la FIFA pour demander l’intégralité de ses indemnités, rallongeant davantage le litige.
Une fédération qui préfère éviter les débats
Interrogée à ce sujet par DZ News, la FAF n’a pas donné de réponse concrète, évoquant des circonstances personnelles délicates pour Belmadi, marqué par la perte récente de son père. Mohamed Bouzenad, secrétaire général de la FAF, a déclaré :
J’aurais aimé répondre. Mais par rapport justement au moment de recueillement… Le dossier est simple. On en parlera à une autre occasion peut-être. Monsieur Belmadi vient d’enterrer son père. Il est préférable de ne pas aborder ce sujet.
Ces propos laissent planer le doute sur un règlement imminent de cette affaire, alimentant les spéculations sur d’éventuelles responsabilités incombant à la FAF.
Une fin de chapitre ou une bataille juridique à venir ?
Pour Djamel Belmadi, cette page semble tournée sur le plan sportif, mais pas juridiquement. Si des démarches auprès des instances internationales, comme la FIFA, sont envisagées, elles pourraient remettre la FAF dans une position inconfortable.
Ce flou prolongé risque aussi d’entacher davantage l’image d’un des grands artisans des succès récents de l’Algérie. Malgré l’ombre laissée par l’échec de 2023, Belmadi demeure une figure majeure du football algérien, et une résolution claire de son dossier est essentielle pour tourner cette page de manière définitive.