Un coup de théâtre secoue les coulisses du football tunisien. Alors que Sami Trabelsi vient tout juste d’être nommé à la tête des Aigles de Carthage, la Fédération tunisienne de football (FTF) semble déjà en quête d’un autre sélectionneur. Un choix surprenant qui en dit long sur les doutes entourant l’actuel entraîneur. L’un des profils ciblés par la Tunisie n’était autre que Pedro Gonçalves, sélectionneur de l’Angola, mais ce dernier a tout bonnement refusé l’offre, pourtant alléchante. Pourquoi un tel rejet ? Plongée dans les dessous d’une approche manquée.
Une instabilité tunisienne qui interroge
La FTF, en annonçant la nomination de Sami Trabelsi le 10 février 2024, semblait avoir trouvé son nouvel homme fort. Son retour à la tête de la sélection tunisienne, après un premier passage entre 2011 et 2013, devait marquer une nouvelle ère. Pourtant, quelques jours après son arrivée, des doutes persistent au sein de l’instance dirigeante. Convaincus qu’un autre profil serait plus adapté aux défis futurs, les dirigeants tunisiens auraient multiplié les contacts, dont celui avec Pedro Gonçalves.
Un technicien convoité, mais intransigeant
À la tête de la sélection angolaise depuis 2019, Pedro Gonçalves a gagné en crédibilité grâce à ses résultats. Il a mené les Palancas Negras jusqu’en quarts de finale de la CAN 2023, suscitant l’intérêt de plusieurs sélections et clubs. Selon le média portugais O Jogo, la FTF lui a soumis une offre financière très généreuse, doublant même son salaire actuel pour le convaincre de rejoindre Tunis.
Cependant, malgré cet effort considérable, le Portugais a décliné la proposition. Il a préféré poursuivre son projet en Angola, où il dispose d’une équipe compétitive et d’un environnement stable. La Libye et le club Esteghlal en Iran, également intéressés par ses services, ont subi le même refus.
Un rejet révélateur pour la Tunisie ?
Avec 16 victoires, 20 nuls et 11 défaites en 47 rencontres, Gonçalves a démontré qu’il sait bâtir un collectif solide. Son refus de s’engager avec la Tunisie met en lumière les incertitudes entourant la gestion de la sélection tunisienne, qui peine à se stabiliser après plusieurs changements d’entraîneurs en peu de temps. La FTF devra désormais clarifier sa stratégie et affirmer son soutien à Sami Trabelsi, sous peine de nourrir davantage d’instabilité.