Depuis leur première participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les Lions de l’Atlas ont su inscrire leur nom dans l’histoire du football africain. Entre exploits mémorables, équipes de légende, et une victoire historique en 1976, le Maroc est une référence du ballon rond sur le continent.
Afrikk11 vous amène à découvrir les cinq meilleures participations du Maroc à la CAN, marquées par des moments d’exception.
#1 Le sacre historique des Lions de l’Atlas en 1976
L’édition 1976 est sans conteste la plus glorieuse de l’histoire du football marocain. Organisée en Éthiopie, cette Coupe d’Afrique des Nations a vu les Lions de l’Atlas remporter leur premier et unique titre continental à ce jour. Le Maroc s’illustre en dominant la phase finale sous un format particulier de mini-championnat, grâce notamment à des joueurs comme Ahmed Faras, sacré Ballon d’Or africain cette même année. Cette victoire reste un moment fondateur pour le football marocain.
Vainqueur de la CAN 1976, Ahmed Faras était revenu sur ce sacre inoubliable au micro de Jeune Afrique en 2019 :
Nous avions vécu la CAN 1972 au Cameroun. Celle-ci s’était soldée par un échec car nous étions partis à Douala avec de grandes ambitions. Nous avions également eu à digérer une élimination amère de la Coupe du monde 1974 en RFA. La détermination et la discipline de l’équipe étaient nos principaux atouts.
Je garderai toujours en mémoire cette ambiance familiale qui nous liait avec le staff technique. Mardarescu avait les idées claires. Celles-ci répondaient aux objectifs et aux principes fixés par le Colonel Belmejdoub : privilégier la notion de groupe, mettre les talents dont nous disposions au service du collectif.
Je me souviens d’un match très dur. Nous étions éprouvés physiquement, les blessés étaient nombreux et puis le Syli de Guinée était un peu le Brésil de l’Afrique avec les Cherif Souleymane, Petit Sorry ou Papa Camara. Nous avons été dominés par nos rivaux, d’autant plus que l’arbitre avait expulsé Semmat.
Cherif Souleymane a ouvert le score ce qui a compliqué davantage notre mission. Mais nous avons laissé passer la tempête avant de reprendre l’ascendant. Et puis à la 86e minute sur un des rares ballons que j’ai pu avoir, mon coéquipier Baba m’a demandé de le servir pour ce qui sera le but de la délivrance.
Je garde un souvenir très tendre de ces moments de liesse. Aujourd’hui avec le recul je reste reconnaissant à tous ceux qui ont contribué à cette épopée qui a nous valu le respect et l’amour du peuple marocain…
#2 Une honorable troisième place en 1980
Quatre ans après son sacre, le Maroc confirme son statut de grande équipe africaine en terminant à la troisième place de la CAN 1980 organisée au Nigéria. Qualifiés en demi-finales, les Lions de l’Atlas ont été éliminés par le pays hôte, le Nigéria (1-0). Mais les Marocains ont pu arracher une troisième place.
Face aux Pharaons d’Egypte lors du match de classement, les Lions de l’Atlas se sont imposés 2-0 grâce à un doublé de Khalid Labied. Les Marocains démontrent une fois de plus leur régularité, avec des performances marquantes et une solidité défensive qui fait leur réputation.
#3 1986 : Les demi-finales en Egypte
Lors de la CAN 1986, organisée en Égypte, le Maroc se hisse en demi-finales, affirmant son statut de poids lourd du football africain. Les Lions de l’Atlas réalisent un excellent parcours en phase de groupes, terminant premiers grâce à une défense solide et des victoires clés, notamment face à la Zambie (1-0).
En demi-finales, ils s’inclinent contre l’Égypte, pays hôte, sur un score serré (1-0). Lors du match de classement, le Maroc termine quatrième après une défaite face à la Côte d’Ivoire (3-2). Malgré tout, cette édition témoigne de la montée en puissance de l’équipe et de son potentiel continental.
#4 Une demi-finale inoubliable en 1988
En 1988, le Maroc organise la Coupe d’Afrique des Nations pour la première fois de son histoire. Les Lions de l’Atlas, portés par un public enthousiaste, réalisent un parcours solide. Ils atteignent les demi-finales après des performances notables en phase de groupes, où ils s’imposent notamment face à la Côte d’Ivoire et jouent un match nul contre l’Algérie.
En demi-finale, ils s’inclinent face au Cameroun, futur vainqueur du tournoi, avant de terminer à la quatrième place suite à une défaite face à l’Algérie dans le match de classement. Malgré cela, leur prestation reflète un football compétitif et en pleine évolution.
#5 La déception d’une finale perdue en 2004
Lors de la CAN 2004 en Tunisie, le Maroc réalise un parcours impressionnant, atteignant la finale pour la deuxième fois de son histoire. Les Lions de l’Atlas, menés par des joueurs emblématiques comme Youssef Hadji et Noureddine Naybet, affichent un jeu collectif séduisant. Après une phase de groupes réussie et des victoires mémorables, notamment face à l’Algérie en quarts de finale, ils battent le Mali en demi-finale (4-0) avec brio.
En finale, ils s’inclinent contre la Tunisie (2-1), pays hôte, en dépit d’une prestation honorable. Ce tournoi reste une belle épopée qui confirme le Maroc parmi les meilleures équipes d’Afrique.
Sélectionneur des Lions de l’Atlas à l’époque, Badou Zaki était revenu, au micro de Le360 Sport, sur la finale de la CAN 2004, perdue contre la Tunisie. Il n’a pas caché sa frustration sur celui qu’il désigne comme le coupable de la défaite :
J’aurais dû remettre mes gants, le temps d’une rencontre et remplacer Fouhami. Je n’ai rien contre lui. Si nous avons atteint la finale, c’est en grande partie grâce à lui. Contre l’Algérie en quart de finale, il a sorti une balle de 2-0 (victoire des Lions 3-1, ndlr). Mais si nous avons perdu en finale, c’est également à cause de lui.