La Côte d’Ivoire, auréolée de son sacre historique à domicile en 2023, se prépare à relever un nouveau défi lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se déroulera au Maroc en 2025. Cette édition, organisée dans le pays des Lions de l’Atlas, constitue une étape cruciale pour les Ivoiriens pour consolider leur domination sur la scène continentale.
Pourquoi les Éléphants doivent-ils viser un nouveau trophée ? Afrik11 vous propose six raisons principales qui motivent ce nouvel objectif.
#1 Confirmer leur statut de superpuissance africaine
Avec leur victoire en 2023, les Ivoiriens ont rappelé à tous pourquoi ils sont l’une des équipes les plus redoutées du continent. Toutefois, le football est un sport où la continuité est essentielle pour maintenir le statut de puissance majeure. Une nouvelle victoire en 2025 renforcerait ce statut et dissiperait tout doute sur leur hégémonie actuelle. L’Exploit est le rêve de la Côte d’Ivoire, qui est déjà qualifiée pour la prochaine édition.
Si les Eléphants arriver à réaliser l’exploit en remportant deux CAN consécutives, la Côte d’Ivoire s’inscrirait dans l’histoire aux côtés des grandes équipes, comme l’Égypte, triple vainqueur consécutif entre 2006 et 2010 ou encore des doubles vainqueurs le Cameroun (2000 et 2002) et le Ghana (1963 et 1965). Cela offrirait à l’équipe l’occasion d’être perçue comme une dynastie du football africain.
Sélectionneur des Eléphants, Emerse Faé était comblé de joie après la victoire de la Côte d’Ivoire contre le Nigéria à la dernière CAN :
C’est plus qu’un conte de fées, c’est plus qu’un conte de fées. Franchement, j’ai du mal à réaliser encore qu’on l’a fait. Quand je repense à tout ce qu’on a vécu, tout ce qu’on a traversé pendant la compétition, les moments difficiles, les moments où on a été menés, où on est revenus à la dernière minute. C’est extraordinaire. C’est une chance énorme. On est des miraculés.
On est allés chercher la coupe parce qu’on n’a rien lâché, parce qu’on s’est battus jusqu’au bout et on a montré qu’on était des hommes et qu’on savait rebondir malgré les coups durs. Je n’arrive même pas à mesurer ma joie. Franchement, c’est énorme, ce qui m’arrive. Je rêvais de gagner la CAN en tant que joueur, je ne l’ai pas fait, je n’ai pas su le faire. Là, j’ai eu une opportunité de le faire en tant qu’entraîneur.
Malgré le fait que c’est arrivé dans des circonstances particulières, bizarres, parce que le jour de mon anniversaire, je dois encaisser le départ de Jean-Louis Gasset, que je félicite aussi parce que c’est aussi sa victoire, et prendre l’équipe alors qu’on n’est pas sûrs d’être qualifiés encore. Donc ça a été un anniversaire particulier. Mais voilà, par la grâce de Dieu, on a eu une deuxième chance. On l’a saisie à fond. On a joué notre coup à fond. On n’a rien lâché pour aller chercher la coupe.
#2 Asseoir la maturité de leur génération dorée
Le succès à domicile en 2023 a été l’accomplissement d’une équipe équilibrée, entre jeunes talents et joueurs expérimentés. Avec des leaders tels que Franck Kessié, Sébastien Haller, et Serge Aurier, cette génération a prouvé sa valeur sur les terrains africains.
Cependant, pour que cette équipe soit pleinement reconnue dans les annales du football, elle devra répéter son exploit dans des conditions différentes, loin de l’élan patriotique et de l’avantage du terrain. Remporter la CAN 2025 au Maroc établit la maturité et la résilience de cette équipe face à l’adversité.
#3 Envoyer un message fort à l’échelle internationale
Le football africain est en pleine ascension sur la scène mondiale, et les succès régionaux peuvent être un tremplin vers la reconnaissance internationale. En remportant deux CAN consécutives, la Côte d’Ivoire montrerait aux autres continents qu’elle peut être une menace dans les tournois intercontinentaux comme la Coupe du Monde 2026, qui s’annonce bouillante aux Etats-Unis, Canada et Mexique.
C’est aussi une opportunité pour les hommes d’Émerse Faé d’attirer davantage l’attention des grands clubs européens. Les compétitions continentales, lorsqu’elles sont dominées, peuvent booster les carrières de jeunes prodiges et établir les bases d’une pérennité du football ivoirien au niveau mondial.
#4 Profiter d’un terrain favorable au Maroc
Le Maroc est un pays qui partage des affinités culturelles et sportives avec la Côte d’Ivoire. En outre, le royaume chérifien dispose d’infrastructures modernes et a prouvé sa capacité à organiser des événements sportifs d’envergure, dont le Mondial 2030 conjointement avec le Portugal et l’Espagne. Ces conditions garantissent un environnement favorable pour l’expression optimale du jeu ivoirien.
En 2023, les Éléphants avaient bénéficié d’un soutien sans faille à domicile. En 2025, leur capacité à conquérir un titre dans un cadre neutre, mais propice, sera une preuve supplémentaire de leur suprématie.
#5 Maintenir la dynamique de victoire
Dans le sport, rien n’est acquis. Une équipe qui cesse d’accumuler des trophées s’expose à une régression inévitable. La CAN 2025 représente donc une étape indispensable pour maintenir la dynamique créée par la victoire en 2023.
Rester au sommet implique de perpétuer une culture de la victoire au sein de l’équipe et de sa fédération. Une victoire consécutive contribuerait à forger une équipe où chaque joueur aspire à l’excellence.
#6 Fédérer les supporters et unir la nation
Chaque grande victoire des Éléphants a été un moment d’unité nationale. Le triomphe de 2023 a transcendé les différences culturelles et politiques, créant une communion exceptionnelle au sein de la population ivoirienne. Remporter un nouveau titre en 2025 prolongerait cet état d’esprit collectif.
Les supporters, tant au pays que dans la diaspora, trouveront une raison de croire et de célébrer. Une deuxième victoire consécutive à la CAN renforcerait la fierté ivoirienne et perpétuerait l’image d’une nation gagnante.